La compagnie du PasSage, dirigée par Jean-Paul Sermadiras, a posé ses valises, à Saint-Père-Marc-en-Poulet, le temps d’une résidence. Une création qui a abouti sur trois jours de spectacles présentés au Garage du Fort, de vendredi 26 à dimanche 28 mai 2023.

Entre deux tournées à représenter la culture française en Inde ou au Maroc, la compagnie du PasSage, dirigée par Jean-Paul Sermadiras, a posé ses valises, à Saint-Père-Marc-en-Poulet, le temps d’une résidence. Une création qui a abouti sur trois jours de spectacles présentés au Garage du Fort, de vendredi à dimanche.

Le chef de la compagnie de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), venait souvent chez sa grand-mère bretonne. Il est venu vivre dans le pays du Trégor, dans un ancien presbytère qu’il a rénové et vient de créer une compagnie en Bretagne qui se nomme Théâtre populaire de la presqu’île sauvage.

Défenseur de la langue française, Jean-Paul Sermadiras travaille aussi sur des textes d’auteurs bretons comme Xavier Grall. Faisant référence à Vilar et sa volonté de rapprocher le théâtre de la population, il attribue beaucoup d’importance à la langue,  « car c’est ce qui fait la spécificité d’une culture, d’une vie sociale, du sens à l’économie et à la vie humaine » .

Pouvant mettre en scène des textes poétiques de Rimbaud, Baudelaire, il aime l’écriture de Dostoïevski « qui permet de pénétrer dans l’intime de l’humain, qui nous touche et nous fait voyager à l’intérieur de l’autre » . Le théâtre expose la sensibilité au-delà du rationnel.

« Une véritable volonté politique culturelle en créant ce lieu atypique »

Ce qui l’a séduit en venant dans la commune,  « c’est le sentiment qu’il y a une véritable volonté politique culturelle en créant ce lieu atypique qui va peut-être devenir un axe de développement des arts du vivant » .

La compagnie a donc proposé trois jours de spectacle et trois pièces différentes, adaptées d’auteurs de référence. L’Intranquillité, d’après l’œuvre de Fernando Pessoa ; Le rêve d’un homme ridicule, adaptation de la nouvelle de Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski ; Une trop bruyante solitude, adaptation du roman de l’écrivain tchécoslovaque Bohumil Hrabal.

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