Archives avant 2010

Lecture du Mercredi 2 décembre 2009 : Eustache et Fallope, de Frédéric Le Bret

EUSTACHE_siteavec Catherine Lenne dans une mise en lecture de Frédéric Le Bret

 » Et que faîtes-vous dans la vie ? «  » Vous vivez seul depuis longtemps ? « Estelle est prisonnière d’un même sillon : les premières paroles de la rencontre amoureuse, ses premiers gestes et bien entendu son incontournable dîner qu’elle prépare avec soin.Estelle  » pense cuisine, réduction des sauces tout en guettant les gestes de séduction de l’homme qui est à sa table « .Cet homme qui revient inexorablement, jamais le même et pourtant toujours semblable; un éternel recommencement qui flatte l’oreille et présume d’un plaisir éphémère proche mais sans engagement.

Eustache et Fallope est une anatomie de la rencontre amoureuse que la comédienne Catherine Lenne nous fait revivre avec ces moments forts et souvent absurdes, risibles et désespérés.Un tableau de la femme célibataire actuelle aux prises avec l’éternelle récurrence de la séduction.


Lecture du Mercredi 11 novembre 2009 : Lettres d’amour et de guerre, de Guillaume Appolinaire

appolinaire_site1avec Pierre Jacquemont, et Stéphane Puc à l’accordéon dans une mise en lecture de Jean-Paul Sermadiras

Dans une lettre à Madeleine, jeune fille éprise de littérature, rencontrée dans un train entre Nice et Marseille, alors que Lou l’avait accompagné sur le quai de la gare, Appolinaire explique qu’il écrit ses poèmes en chantant « j’aime beaucoup mes vers, je les fais en chantant et je me chante souvent le peu dont je me rappelle et c’est bien peu surtout maintenant… » : cela nous a donné l’envie de les redonner en mélodrame sur un fond musical.Les poèmes jaillissent dans le cours des lettres comme un éclat de lumière, ou bien ils sont joints à des courriers écrits à la hâte, quelquefois dans l’urgence.


Lecture du Vendredi 23 octobre 2009 : Langue morte Bossuet, de Jean-Michel Delacomptée

Bossuet_siteAvec Jean-Michel Delacomptée, Lucile Delacomptée et Xavier-Valéry Gauthier dans une mise en lecture de Xavier-Valéry Gauthier

Écrivain et professeur de littérature à l’université Paris 8, Jean-Michel Delacomptée publie Langue morte Bossuet (Gallimard). Le thème : une réponse à l’anathème lancé par Nicolas Sarkozy contre La Princesse de Clèves, autrement dit contre la littérature classique. À travers un portrait de Bossuet, qui vise à le réhabiliter, une défense et illustration de la littérature classique, et plus particulièrement de la langue classique : sa rigueur, sa vigueur, son sens de l’économie, sa manière de s’écrire pour dire quelque chose… Une écriture faite pour être dite, car que ce soit sermons ou oraisons, l’exercice de celui que Paul Valéry considérait comme le plus grand écrivain français, était avant tout un exercice d’orateur. Exercice dangereusement cousin de l’acte théâtral. Car qu’est-ce qu’un sermon ou une oraison, si ce n’est un long monologue ? Une langue comme celle de Bossuet, paradoxalement, semble être écrite pour un acteur, lequel s’en nourrira avec délectation à l’insu même de son auteur qui considérait le théâtre comme une discipline impie et convoquait Molière au tribunal de Dieu, quoique saluant la vigueur et la fermeté de la langue de Racine !


Lecture du Mercredi 3 juin 2009 : Derniers Remords avant l’oubli, de Jean-Luc Lagarce

DSCF9092Avec : Anne Baudoux, Jean-Claude Bolle-Reddat, Thierry Gibault, Sara Llorca, Catherine Rétoré, Olivier Ythier dans une mise en lecture de Jean-Paul Sermadiras

L’action se passe en France, de nos jours, à la campagne, dans la maison qu’habite aujourd’hui Pierre et qu’habitèrent par le passé avec lui Hélène et Paul. Il s’agit de se partager les biens, comme on se partage l’héritage d’un passé mort, ce qui reste de l’utopie d’une jeunesse.

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Lecture du Mercredi 4 mars 2009 : Cheminement amoureux, de Elisa Ghertman

Ghertman_site.jpgAvec : Clémence Barbier, Aurélie Cohen, Marion Duphil, Nicolas Fantoli, David Lelièvre, Damien Prevot et Matthieu Fayette dans une mise en lecture de l’auteur Elisa Ghertman

Sur le chemin de l’amour une femme rencontre des hommes. Des hommes étonnants, intriguants, pas toujours très gentils.Une femme avec ses désirs, ses souhaits, ses illusions.Eux et elle, comme autant de portraits vivants.Ils se présenteront, se livreront, comme ça, devant nous.Pour notre plaisir. Parce que de tout ça, il vaut mieux rire.Et puis, sait-on jamais, le meilleur peut arriver.Les protagonistes seront accompagnés d’un Choeur, pour regarder, préciser, s’amuser de ces êtres.

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Lecture du Mercredi 11 février 2009 : Dans la peau d’un acteur, de SIMON CALLOW (éd. Espaces 34)

couverture Callow_site.jpgExtraits lus par :Philippe Lebas, Maïa Le Fourn, Jean-Claude Bolle-Reddat, Jean-Paul Sermadiras ; Présenté par la traductrice Gisèle Joly

« Depuis Stanislavski je ne connais aucun témoignage sur le travail de l’acteur d’un telle éloquence et surtout si concret. Ce livre de Simon Callow est remarquable. »     Peter BROOK

Ce « roman d’un acteur anglais », tour à tour manifeste, guide, recueil d’observations ou récit autobiographique, nous introduit tout autant dans l’état mental de l’acteur que dans le monde des coulisses. Il retrace un parcours à la fois exemplaire et atypique, parlant du métier de comédien avec une vigueur, une rigueur, une finesse et un humour tels qu’ils font de sa lecture une expérience réjouissante et singulièrement stimulante.Cette rencontre s’adresse à tous ceux qui aiment le théâtre et/ou qui le pratiquent en professionnel ou en amateur.


Lecture du Vendredi 9 janvier 2009 : Les règles du savoir-vivre dans la société moderne, de Jean-Luc Lagarce

DSCF8489avec Catherine Rétoré  dans une mise en lecture de Jean-Paul Sermadiras

Il suffit de savoir qu’en toutes circonstances, il existe une solution, une explication aux problèmes, car la vie n’est qu’une longue suite d’infimes problèmes, qui ,chacun, appelle et doit connaitre une réponse.


Lecture du Mercredi 7 janvier 2009 : La Boulangerie de Christophe Delmas

Boulangerie_site.jpgavec Christelle Cornil, Loudia Gentil et Yvan Richard dans une mise en lecture de Christophe Delmas

Ce qui unit Valérie et Irène, c’est la boulangerie familiale. Le père y pétrit et cuit le pain, elles assurent la vente. La boulangerie, c’est aussi le dernier commerce de ce petit village de campagne. L’aînée, Valérie, ne se voit pas vivre ailleurs : il faut tenir, pour le père, bien sur, pour la mère, qui végète dans un asile, mais aussi pour les habitants, pour maintenir un lien social…Irène, la cadette, rêve d’une autre vie : elle est attirée par la ville, les voyages, le monde, l’argent. Au village, tout l’oppresse, tout lui parait figé.Mais un jour, subitement, le père meurt. Que deviendra la boulangerie?Dans ce texte sensible et tendre, ce sont les itinéraires croisés de deux jeunes femmes que l’auteur vous invite à suivre…

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Lecture du Mercredi 5 novembre 2008 : Calamity Jane, Lettres à sa fille

Avec Catherine Rétoré dans une mise en lecture de Gérald Chatelain

SignalRockElkCanyonSD1890.jpgEvoquer dans l’espace clos d’un appartement, d’une médiathèque ou d’un théâtre les grands horizons qui nous dépassent, les hivers qui gèlent à pierre fendre, les ciels étoilés, le danger sur les routes, la grande nature qui nous bat et nous console… voilà le pari qui me tente…J’ai suivi les pistes de voyageuses, les carnetsd’aventurières et je me suis stoppée net sur le cahier de Calamity Jane.Elle, qui traverse les plaines de l’ouest, revient, repart, protège les convois de pionniers des Sioux, tient le rôle d’infirmière à l’occasion, conduit des diligences, joue au Poker, guette loups et coyottes… s’arrête la nuit près d’un feu de camp… alors elle pense à une enfant qui lui manque et lui confie un amour de mère qui a soif. Ce carnet contient le secret insondable de sa personne. La solitude brise son âme et jusque dans ses paroles d’une grande pudeur, j’ai entendu le chant d’une femme qui a beaucoup souffert sur le gril de ce monde brutal.Catherine Rétoré.

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Lecture du Mercredi 8 octobre 2008 : Histoire d’amour, de Jean-Luc Lagarce

HDA_site2.jpgAvec Sophie Guiter, Alexandre Chuat et Xavier-Valéry Gauthier dans une mise en lecture de Jean-Paul Sermadiras

Un homme et une femme retrouvent un autre homme avec   qui ils vécurent une histoire d’amour.L’homme, seul aujourd’hui, le jour des retrouvailles, lit la pièce, le récit de leur histoire, telle qu’il veut s’en souvenir, telle qu’il l’imagine.

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Lecture du Mercredi 4 juin 2008 : Les Editions Théâtrales, fête ses 25 ans à Saint-Cloud avec 3 petites pièces d’auteurs

25ans_site3Mise en lecture de Jean-Paul Sermadiras

IL FAUT MANGER, de Howard Barker(traduction d’Élisabeth Angel-Perez)par Jean-Claude Bolle-Reddat et Olivier Ythier. QUELQUE PART AU MILIEU DE LA NUIT,de Daniel Keene (traduction de Séverine Magois)par Catherine Lenne et Édith Scob. LA BONNE DISTANCE, de Noëlle Renaude par Thierry Gibault

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Lecture du Mercredi 7 mai 2008 : L’Entretien, de Philippe Malone

Avec : Sophie Guiter, Blandine Pélissier, Léonie Pascal et Stéphanie Hamel dans une mise en lecture de Xavier-Valéry Gauthier

L’Entretien est une pièce sur le monde du travail au sein d’une grande entreprise.Elle s’articule autour de la parole et des pensées  de trois femmes, emblématiques du monde du travail : la chef d’entreprise, la mère également syndicaliste et la fille de celle-ci qui passe l’entretien d’embauche dans l’entreprise. En arrière-fond le choeur des salariées.


Lecture du Jeudi 17 avril 2008 à 19 h : Quelque part au milieu de la nuit, de Daniel KEENE

theatre 183.JPGAvec : Catherine LENNE et Édith SCOB dans une mise en lecture de Jean-Paul Sermadiras

Dans le cadre du Festival de la Jeune Création Contemporaine du 5 au 17 Avril 2008. Lecture réalisée au Théâtre des 3 Pierrots – 6 rue du Mont-Valérien 92 210 Saint-Cloud


Lecture du Mercredi 12 mars 2008 : Le Misanthrope ou la farce obscure de Molière

Moliere_siteAvec : Alexandre Chuat

Le Misanthrope est le chef-d’oeuvre de Molière. Son héros, rongé par ses excès qui le ridiculisent, est un homme qui souffre, dont le pathétique nous émeut, et qui nous engage à méditer sur le combat entre orgueil et honnêteté qui fait la nature humaine. Plus tragédie que comédie, ce suspense psychologique se prête complètement à la lecture sur scène dans la mesure où il doit beaucoup plus à sa réflexion philosophique, à son ambiguïté et à l’intensité des sentiments du héros qu’à son intrigue ou à son action.Alexandre Chuat nous présente seul en scène une lecture de la pièce, fidèle aux vertus de justesse et de naturel que Molière enseignait à ses comédiens, et soucieux de transmettre l’éternelle « modernité » de cette oeuvre majeure.

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Lecture du Mercredi 6 février 2008 : Avis aux intéressés, de Daniel KEENE

AVIS_site_2.JPGAvec: Christian Bouillette, Xavier-Valéry Gauthier, Reda Kateb dans une mise en lecture de Jean-Paul Sermadiras assisté de Yves Delair

Un vieil homme, malade, parle à son fils de quarante ans qui ne lui répond pas, ou si peu. Le père parviendra-t-il à lui dire ce que les circonstances rendent soudain nécessaire? Un texte court et bouleversant où Daniel KEENE se fait complice pudique d’un duo où le silence et les mots font jeu égal.

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Lecture du Mercredi 9 janvier 2008 : Une affaire d’âme, d’après Ingmar Bergman

Bergman_site1.JPGAvec Catherine Lenne, Eliane Maazel, Elise Jadelot et Jean-Paul Sermadiras. Mise en lecture :Thibaud Oscar, assisté de Elise Jadelotrégie: Yves Delair

Trois femmes et un homme sur une scène. Un monologue théâtral entrecoupé de dialogues de cinéma. Quoi de mieux pour rendre hommage à Ingmar Bergman, au metteur en scène et cinéaste, disparu cet été ? Une affaire d’âme est une tentative de lui (re)donner la parole, de l’entendre dans son écriture. Dehors les images, place aux mots.Une femme internée dans une maison de fous revient sur son passé, sur sa place dans la société, affronte les fantômes de ses parents, autopsie son couple.Ici, masculin et féminin se séduisent, se trahissent, se confrontent à travers les époques. Autant de constats de l’évolution de l’âme de Bergman, un véritable condensé de ses obsessions.

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Lecture du Mercredi 5 décembre 2007 : Une belle journée, de Noëlle Renaude

Avec : Catherine Rétoré, Jean-Claude Bolle-Reddat et Catherine Lenne. Mise en lecture : Jean-Paul Sermadirascréation sonore: Thibaud Oscarrégie: Yves Delair

Ils sont deux. C’est pour eux une très belle journée. Sont bannis de cette si belle journée toutes les catastrophes, les mauvaises nouvelles, les drames, toutes les abominations qui empoisonnent la vie, ils en ont dressé d’ailleurs la liste. Ce qui les réjouit : un beau cadre, manger des beignets, d’agréables sujets de conversation, le chant de la merlette, une promenade avec le chien. Ils veillent à ce que cette belle journée ne soit pas assombrie par des nuages, l’apparition d’un chasseur, des cris au loin, mêmes s’ils ne peuvent empêcher que le chat mange le merle, le chien s’enfuie, la merlette perde la raison. Mais la journée reste belle et tout est fait pour que celle du lendemain le soit, tout aussi belle. On projette un beau film qui menace seulement de finir mal, un déjeuner sur l’herbe qui changera tout à ce qu’on dira, et on  regarde en effet le beau film et on déjeune en effet sur l’herbe. Revivre à l’infini  une aussi belle journée, ça vaut pour eux  la peine, alors ils s’amusent à varier leurs petits plaisirs, même si le chat continue de manger les merles, le chien de fuir et la merlette de perdre les pédales. Cette journée est si belle qu’elle ne peut que se démultiplier, recommencer, se modifier, se déplier à loisir, à l’envi.

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Lecture du Mercredi 7 novembre 2007 : Habiller les vivants, de Marc Dugowson

HLVsite3Avec : Mehdi Ahmane, Diane Calma, Yves Delair, Jean-Yves Duparc, Florence Fredet, Xavier-Valéry Gauthier, Rainer Sievert et Déborah Zrihen. Mise en lecture de Xavier-Valéry Gauthier assisté de Yves Delair

Au coeur de la fête foraine, tapie dans un coin, une baraque de danse autour de laquelle gravitent six personnages affamés d’amour. Regardez-les ces frêles personnages s’agripper, s’embrasser et se cramponner les uns aux autres, pris au manège de filiations incertaines, d’illusions trop longtemps portées et d’espoirs si constamment trahis. Mais qu’un petit d’homme advienne et tout est alors remis sur la table : l’amour et la vie, les grandes illusions et l’espoir prêt à de nouveau être trahi…C’est la seconde fois que nous présentons un texte de Marc Dugowson. Il s’agit là de sa toute dernière pièce dans laquelle on découvre un auteur méconnaissable par rapport à celui qu’on avait connu avec « Un siècle d’Industrie » et « Des biens et des personnes ». Méconnaissable tant par l’histoire qu’il raconte que le style qu’il explore. Habitué à une écriture précise et concise, Marc Dugowson travaille ici sur la langue et sa musicalité pour nous dévoiler un nouveau langage, pour nous offrir un conte aussi poétique qu’ébouriffé. Une nouvelle facette de son art dramatique…

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Lecture du Mercredi 3 octobre 2007 : ReQuiem (with a happy end), de Dominique Wittorski

ReQuiemSite_1.JPGAvec : Yves Arnault, Caroline Guth, Sylvie Gravagna,Alexandre Aflalo, Raphaël Almosni, Dominique Wittorski et Baptiste Vivien. Mise en lecture : Dominique Wittorski. Assisté de Caroline Guth

Hejdouk, le boucher, ne vendra plus de viande.Les armées en campagne ont bouffé le cheptel !Pourtant, il faut vivre, non ?L’économie de marché n’a pas d’état d’âme.Hejdouk, le roi du beefsteak, deviendra le roi du scalpel.Il faut servir, non ?La pièce détachée a une seconde vie économique, et l’économie, c’est la vie!Ses frigos serviront de lieu de stockage aux organes à transplanter récupérés sur les champs de bataille. Il récupère un fémur à réduire en poudre à cimentage, un foie qui n’a pas bu, une vésicule… De la vie qui se transmet, quoi ! La loi du commerce s’impose à tous.Et quand il n’y a plus de cadavres dûs à la guerre, Hejdouk trouve du stock ailleurs… Il y a une demande ? Il assure l’offre ! Jusqu’au jour où lui-même devient demandeur, par la force des choses : l’âge et la maladie. Il est alors pris dans ce paradoxe : c’est au moment où cela lui sauverait vraiment la vie qu’il doute. Sauve-t-on vraiment la vie ?Et alors, où décide t’on qu’elle s’arrête?Qu’est-ce que le corps, qu’est-ce que l’esprit?Et puis l’âme dans tout ça?

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Lecture du Mercredi 6 juin 2007 : Le Roi Lune, de Thierry Debroux

RoiLuneSiteAvec : Alexandre Chuat, Xavier-Valéry Gauthieret Jean-Paul Sermadiras. Mise en lecture : Jean-Paul Sermadiras. Assisté de Stéphanie Hamel

Etrange et fascinant destin que celui de Louis II de Bavière, que l’on surnomma « le Roi fou » et dont le monde entier connaît aujourd’hui et visite les incroyables châteaux. Car cet être pur, perfectionniste, excentrique, quasi génial aux yeux de certains, malade et abusif aux yeux des autres, suivra tout au long de sa vie une logique sans faille : le goût de la beauté.Avant d’être interné et de mourir « noyé », il organisait d’étranges soupers où, le plus souvent seul, il conviait des fantômes à sa table. C’est juste avant l’un de ces soupers qu’il apprend la mort de Richard Wagner. Fou de douleur, il tente de faire revivre le compositeur à travers les souvenirs qui peuplent sa mémoire chamboulée. Le  Roi Lune, c’est la fin d’un monde. Louis II est l’image inversée, en clair obscur, d’un autre souverain qu’il admirait tant : Louis XIV, le Roi Soleil.

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Lecture du Mercredi 9 mai 2007 : Après la Pluie, de Sergi Belbel

ALPSiteAvec : Cecile Castera, Cyril Chauvet, Rebecca Finet, Marianne Gaud, Carole Huitorel, Sylvain Marceaux, Eric Moscardo, Virginie Rodriguez. Mise en lecture : Déborah ZrihenAssistée de Rebecca Finet et Xavier-Valéry Gauthier

Après la pluie se déroule sur la terrasse d’une tour de 49 étages, siège d’une société multinationale qui, a interdit à ses employés de fumer. La terrasse est donc le lieu où, des secrétaires aux chefs, tous viennent en cachette, braver les interdits et fumer la dive cigarette. Progressivement, Sergi Belbel nous emmène dans un tourbillon de fantasmes, de rêves, de meurtres ou de suicides, de scènes de drague, d’amour, de confidences entremêlées. Seule la pluie, qui n’est pas tombée depuis deux ans, va délivrer les personnages de leur propre sécheresse. Entre coups de tonnerre et éclairs, les passions se déchaînent. Une comédie grinçante qui a obtenu en 1999 le Molière de la meilleure pièce comique.

Sergi Belbel est né en 1963 à Tarrasa (province de Barcelone). Par sa sensualité, sa fantaisie et son humour souvent grinçant, son théâtre dégage une vitalité comparable à celle du cinéma de Pedro Almodovar. Un côté jouissif et sombre tout à la fois.

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Lecture du Mercredi 4 Avril 2007 : DES BIENS ET DES PERSONNES, de Marc Dugowson

DBEDPsite.JPGAvec : Thierry Gibault, Sophie Guiter, Stéphanie Pasquet Jean-Paul Sermadiras, Brontis Jodorowsky, Yves Lecat, Christian Bouillette et Xavier-Valéry Gauthier. Mise en lecture : Xavier-Valéry Gauthier assisté de Stéphanie Hamel

Mars 1940 : Victor Sénéchal tient à paris un magasin de farces et attrapes. Alors que son associé est au front, Victor mène une vie tranquille, entouré de sa femme Suzanne et de ses deux enfants Charlotte et Edouard. Mais lorsque les premières lois sur le statut des juifs sont promulguées, il se révèle être juif. Et les décrets tombent, les uns après les autres, implacables. Dans l’entourage de Victor Scheinman car tel est désormais son nom les vrais visages se dévoilent peu à peu…Chez Marc Dugowson, auteur d' »Un siècle d’industrie » monté en 2006 par Paul Golub et lauréat du Grand Prix de littérature dramatique 2005 pour « Dans le vif », devoir de mémoire et devoir de parole sont synonymes et nécessaires au processus de transmission. Les témoins directs de l’extermination ont parlé et certains ne sont plus là pour continuer ce travail. Il est indispensable aujourd’hui d’écouter la voix des témoins indirects ou imaginaires qui font vivre une mémoire et posent la question urgente de la prévention Marc Dugowson est de ceux-là et il a choisi le théâtre pour s’exprimer.

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Lecture du Mercredi 7 Mars 2007 : RIEN N’EST JOUÉ (Autofiction pas tout à fait vraie mais pas tout à fait fausse non plus), de David Thomas

rien_joue_dt.jpgAvec : Marc Bottiau, Raphaël Cohen, Romain Grandadam et David Thomas. Mise en lecture / comédie : David Thomas

Un auteur reçoit deux comédiens pour leur soumettre la pièce qu’il a écrite pour eux. A partir de ce pitch, David Thomas a imaginé une comédie qui mêle fiction et réalité. Il a écrit une pièce dans laquelle il joue son propre rôle et a demandé aux comédiens d’en faire autant et de réécrire leurs répliques. Tout ce que ces personnages racontent à leurs sujets est vrai. Seule la situation est fictive. Parviendront-ils à monter leur spectacle ? Rien n’est joué !

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Lecture du Mercredi 7 Février 2007Leçon d’anatomie, de Larry Tremblay

lt_anatomie.jpgAvec : Nathalie Brücher, Images : Salvatore Puglia,
Musique : Philippe Poirier. Mise en lecture : Delphine Salkin

« Les étapes de la vie d’une grenouille »Martha, une éminente scientifique qui enseigne le béhaviorisme à l’université, se détache de son mari, Pierre. Elle entreprend de disséquer leur relation, comme elle a disséqué des grenouilles, mais à vouloir ouvrir le corps de cet amour déchu, elle devient l’objet même de cette dissection. C’est avec humour et lucidité qu’elle reconstitue les parts morcelées d’elle-même.L’auteur québécois Larry Tremblay est écrivain, metteur en scène et acteur. Il a publié plus d’une douzaine de livres (théâtre, poésie, récits, essais) Le collectif NONUMOÏ vous propose de découvrir cette écriture implacable, drôle et sans fioritures. Ce sera la première lecture publique de Leçon d’anatomie en France.(Collectif NONUMOÏ : Delphine Salkin, Salvatore Puglia, Nathalie Brücher, Isabelle Canals)

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Lecture du Mercredi 10 Janvier 2007Des femmes qui tombent, de Pierre Desproges

femmes_tombent.jpgAvec : Marc Bottiau, Raphaël Cohen, Eric Da Costa, Philippe Fossé, Xavier-Valéry Gauthier, Lise Payen, Jean-Paul Sermadiras, David Thomas, Déborah Zrihen. Mise en lecture : Xavier-Valéry Gauthier

Un roman de Pierre Desproges ??!! Vous êtes sûr ?- Tout à fait sûr !- Et ça s’appellerait comment, vous dites ?- « Des femmes qui tombent ».- Pardon ?- « Des femmes qui tombent ».- Et ça parle de quoi ce prétendu roman de Desproges ?- « Rien. Des femmes qui tombent et des moustiques hors saison qui vrombissent autour. Et rien ».- Aah ! Oui !- N’est-ce pas !- Et quels sont les autres protagonistes, s’il y en a ? – Un médecin alcoolique, sa femme, ce qui leur sert de fils, un épicier-cafetier violet, un boucher pâle, un curé de campagne, un masseur thalasso-kinésithérapeute, un idiot du village, un journaliste lettré, un ficusien, des anophèles et surtout « Des femmes qui tombent ».- Ma foi !


Lecture du Mercredi 6 décembre 2006 : HIVER, de Zinnie Harris

hiver_z_harris.jpgAvec : Marc Bottiau, Jean-Marie Frin, Éric Herson-Macarel, Blandine Pélissier, Alix Riemer. Mise en lecture : Jean-Paul Sermadiras
Traduction : Dominique Hollier et Blandine Pélissier

Le soleil d’hiver. La guerre. La famine. Une femme, Maud, fait un troc avec un vieil homme. Elle troque une carcasse de cheval contre le petit-fils du vieil homme. Elle gagne un enfant muet pour remplacer l’enfant-soldat qu’elle a perdu. Le petit gagne la carcasse à dévorer pour calmer sa faim. Le grand-père, lui, ne gagne rien. Le colporteur, le messager, délivre la nouvelle de la fin de la guerre. L’homme revient de la guerre au bout de dix ans. Il ne connaît plus la femme, ne connaît pas l’enfant, devient aveugle comme tous les soldats atteints du parasite. Il a vu trop de choses. Il est perdu…


Lecture du Mercredi 1er novembre 2006 : LES GENS LEGERS, de Jean Cagnard

gens_legers.jpgAvec : Alexandre Aubry, Raphaël Cohen, Marc Bottiau, Gilles David, Blandine Pélissier, Olga Sokolow. Mise en lecture : Jean-Paul Sermadiras

Ça raconte ça, ce voyage qui a conduit six millions de gens à perdre ce qui les composait pour devenir ce qu’on leur demandait, une fumée noire. Pour cela, il fallut s’alléger, de poids, d’esprit, prendre la prouesse de l’oubli au centre de soi, apprendre sans peau et sans frontière. Mais pas d’inquiétude, le travail était facilité, le séjour organisé; on surveillait à ce que chacun fût considéré personnellement. Ici concrètement on peut rencontrer un tas de cendres dans la rue, lui parler, ça commence bien, plus loin on peut danser avec un train ou une cheminée, comme avec l’avenir lorsqu’il se rapproche, croiser un homme qui à la manivelle rétrécit aveuglément le ciel, avec un don précis d’ubiquité semble-t-il (…) il y a une petite fille qui marche qui marche, toute pleine de bonnes questions brutales, la conscience de tout cela, sept ans et demi.


Lecture du Jeudi 5 octobre 2006 : OHNE, de Dominique Wittorski

lecture_ohne.jpgAvec : Dominique Wittorski, Caroline Guth, Olivier . Mise en lecture : Jean-Paul Sermadiras

« Suis pas un con, suis pauvre » dit Ohne, sans emploi. Il est sans place dans la société, sans langage adéquat. Il se présente à l’ANPE. On lui demande de prendre un numéro – il prend- et de surveiller le cadran – il surveille.A la fin de la journée, son tour a passé, il ne s’est pas manifesté. Mais il refuse de partir. Devant son obstination, l’employé accepte de rester. Mais Ohne parle une langue trouée. Arrive alors au secours de son fils, la mère de Ohne… morte depuis 20 ans. Et ça fout un bordel ! Impasse.L’histoire se répète trois fois. Avec trois Ohneaux langues différentes.


Lecture du Mercredi 7 juin 2006 : Quelqu’un Manque, de Emmanuel Darley

qq_manqueAvec : Christian Bouillette, Gilles David, Xavier-Valéry Gauthier, Blandine Pélissier, Olga Sokolow, Lise Payen. Mise en lecture : Jean-Paul Sermadiras

Un homme au centre comme sur un piédestal. Objet de toutes les attentions. Des regards et de la parole circulant. Petit groupe autour de lui réuni. Ceux que l’on nomme Les proches. Et puis un choeur.De lui on parle. Sur lui on questionne. De lui on se souvient, on dit et on murmure. Ce qu’il était, ce qu’il faisait. Ce que désormais il sera. Les derniers jours et puis les autres, plus anciens, avant. Du temps où encore, il avait un nom.

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Lecture du Mercredi 3 mai 2006 : Sans Ascenseur, de Sébastien Thiéry

sans_ascenseur.jpgAvec et mise en lecture par : Marc Bottiau, Xavier-Valéry Gauthier et David Thomas

Qu’advient-il lorsque Monsieur n°1 croise Monsieur n°2 ? Ils s’observent et s’efforcent de dialoguer… Ils tentent de se lier d’amitié, d’oublier un moment leur solitude en commentant les petites choses de la vie… Y parviendront-ils seulement ? Situations et répliques ne témoignent-t-elles pas d’une impossibilité à s’entendre ?Jean-Michel Ribes, qui a monté « Sans ascenseur » au Rond-Point en 2004, dit de Sébastien Thiéry qu’il a l’élégance du raccourci, se débarrasse avec culot de l’encrottement des bienséances qui empèsent l’existence, sait que seule la vitesse permet l’inattendu, déclenche l’amour, provoque le rire, et allège la vie.


Lecture du Mercredi 5 avril 2006 : SAUVE, De Jonathan Kerr

Avec : Gaëlle Bidault, Bénédicte Charpiat, Catherine Eckerlé, Karine Mauran, Christel Oudin, Serge Dekramer, Nicolas Djermag, Jonathan Kerr . Mise en espace : Pierre-Marie Carlier

SAUVé n’a rien d’une pièce catastrophe. Elle commence par un crash, certes, mais se finit là où commence la vérité. Tant qu’on a pas tout donné, on a rien donné : c’est peut-être à ce prix, et seulement à celui-là, que le sens d’une vie peu apparaître. Pas de morale, le Dieu, si Dieu il y a, c’est cette lanterne au bout de la main de cet autre habitant des cavernes, qui sculpte avec son sexe les parois de sa prison. Oui, les générations futures sauront qu’hier il y avait Lascaux et que nous laisserons des boîtes de nuits échangistes. Madame on a les grottes du temps jadis qu’on peut. Avec au bout, l’ébauche hilarante et terrible de toute fin probable : rentrer, plein d’usage et raison, vivre auprès de ses parents le reste de son âge.J Kerr


Lecture du Mercredi 1er mars 2006 : Textes choisis, de Hélène Bessette

helene_bessette.jpgAvec : Noëlle Renaude, Michel Cerda. Proposée par Jean-Paul Sermadiras

Née en 1919, Hélène Bessette est un écrivain majeur d’un siècle qui l’a oubliée. Auteur d’une oeuvre forte, nouvelle, revendiquant la forme du roman-poème, à l’oralité et plasticité évidentes, elle est publiée par Gallimard dès les années 50, soutenue par Queneau, Duras, Sarraute, pour ne citer qu’eux. En 1973, après avoir édité quatorze de ses romans, Gallimard cesse brutalement toute publication.Elle meurt en 2000, sans avoir jamais cessé d’écrire. Aimer Hélène Bessette, c’est traverser cette part d’ombre que furent son existence et son exil de la littérature, se transformer en enquêteur, traquer au coeur des livres récupérés ici ou là à force de hasards et d’obstination les mouvements désunis d’une vie, et faire entendre dès qu’on le peut « ces instants d’illumination qui dépassent l’intelligence ».


Lecture du Mercredi 16 février 2006 : Absolues, de Luc Sabot

Avec : Lise Payen, Blandine Pelissier, Olga Sokolow. Mise en lecture : Jean-Paul Sermadiras Adaptation : Philippe Honoré

Trois femmes se choquent et s’entremêlent pour rien. Convoquées sous le seul prétexte du texte écrit pour elles. Elles n’ont rien d’autre à faire ensemble. Elles pourraient être aussi une seule et même voix dans une tête paradoxale. Elles pourraient n’avoir jamais existé. D’ailleurs ce texte aurait pu n’avoir jamais été écrit. C’est une expérience pour voir comment ça marche : trois femmes qui ne se veulent pas, obligées par l’auteur à co-exister, pour ne rien se dire. Mais comme elles sont absolues, alors elles se rêvaient, s’espéraient, ou s’attendaient peut-être, pour tout se dire une bonne foi. En finir avec… quelque chose. Ce serait drôle. Ou cynique. Ou inutile. Faut voir.


Lecture du Mercredi 18 janvier 2006 : Le Bruit de nos Pas, De Clara Malraux

Avec : Edith Vernes, Jean-Paul Sermadiras. Mise en lecture : Christophe Lidon Adaptation : Philippe Honoré

Clara et André Malraux.Ils ont vingt ans quand ils se rencontrent. Elle abandonne sans hésiter le confort de sa famille de grands bourgeois pour se lancer à « coeur perdu » dans l’aventure avec ce compagnon essentiel. Ils ne prévoient rien mais, déjà, de la vie exigent l’exceptionnel. Spectacle autour d’un portrait d’une femme aussi sensible que courageuse, aussi déterminée que blessée, bravant tous les interdits, s’arrangeant au mieux avec les lois morales et sociales pour plus de liberté et d’authenticité.Spectacle autour du parcours d’un couple aussi énigmatique qu’illustre.Clara et André ont 20 ans, ils sont amoureux…N’est-ce pas le début de toute histoire… de tout théâtre ?


Lecture du Mercredi 7 Décembre 2005 : Montserrat, d’Emmanuel Roblès

Avec : Karim Abdelaziz,Marc Bottiau,Karim Bouziouane, Raphaël Cohen, Sezny Flandrin, Silvana Gasparini, Xavier-Valéry Gauthier, Cédrick Lanoë, Julien Léonelli, Cyrille Louge, Emmanuel Siret, Déborah Zrihen. Mise en lecture : Xavier-Valéry Gauthier assisté par Anne Vilar

Juillet 1812, VÉNÉZUELA – L’oppression imposée par l’armée espagnole se heurte à la rébellion conduite par Bolivar. Montserrat, jeune officier espagnol de l’armée en place, révolté par les exactions commises par les siens, se range à la cause du chef rebelle et trahit son camp en aidant à l’évasion de Bolivar. Mais son supérieur, le colonel Izquierdo, personnage cruel et nihiliste, le démasque. Pour le faire parler et lui faire avouer la cachette de Bolivar, il imagine la torture la plus perverse qui soit : faire arrêter six innocents au hasard et menacer de les faire fusiller si Montserrat ne se résout pas à parler. Une dramaturgie exemplaire, des personnages parfaitement ourlés, un suspens oppressant… Une oeuvre puissante dont on ressort ébranlé car non content d’engager la réflexion du spectateur jusque dans sa chair, elle lui offre un grand moment de théâtre.


Lecture du Mercredi 9 novembre 2005 : BOUBOU, De Sophie Guiter

boubou.jpgAvec : Sophie Guiter, Thierry Gibault, Jean-Paul Sermadiras. Mise en lecture : Jean-Paul Sermadiras assisté par : Olga Sokolow

D’une rencontre improbable, entre un chien en mal de maître et d’une vétérinaire en mal d’amour, naît un univers où le loufoque côtoie la tendresse, la complicité, la solitude… Ce texte, avec la légèreté d’une comédie, traite des questions aussi difficiles que l’abandon et la difficulté d’être à deux. Ces personnages, pris entre une animalité désuète et une éducation aliénante, luttent pour continuer d’exister. Ne pas perdre son instinct, son désir, ses rêves et continuer à aimer…

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Lecture du Mercredi 5 octobre 2005Deux Tibias, de Daniel Keene

Avec : Jean-Claude Bolle-Reddat. Mise en lecture : Jean-Paul Sermadiras

Daniel Keene brosse le portrait d’un homme, qui vit dans un mutisme complet et qui un jour, suite à un événement tragique va s’interroger sur son silence. Dans ce récit, tout est concis, un lyrisme sec. On y découvre le parcours de cet homme lentement désocialisé malgré son « instruction » mais qui, par manque de voracité, peut à peine survivre dans notre monde. Une topographie sociale et humaine sans pathos et sans complaisance. Un théâtre où les héros sont des hommes, des hommes qui n’ont pas la parole, et qui n’ont pas la capacité de la prendre. L’écriture du silence où ce qui n’est pas dit doit être tout de même entendu.


Lecture du Mercredi 1er juin 2005 : Permettez que je vous rencontre, de David Thomas

Avec : Lise Payen, Sandra Valentin, Marc Bottiau et Raphaël Cohen. Mise en lecture : Marc Bottiau et David Thomas

Comme toutes les histoires passionnantes, les histoires d’amour ont un début difficile : Lui : Bonjour mademoiselle, est-ce que vous permettez que je vous rencontre ?Elle : Vous tombez mal. J’ai aucune envie qu’on me rencontre.Elles apportent des réponses à des questions fondamentales :Elle : Tu m’aimes comment ?Lui : Comme un Paris-Brest, je t’aime comme un Paris-Brest.Et se terminent en happy end :Elle : Non mais t’es pas bien, t’as des problèmes dans ta vie ou quoi ?Lui : Oui, et en ce moment mon problème c’est toi. Ces monologues et ces dialogues racontent des moments saisis de solitudes, de désirs, de rencontres, de couples… qui ont bien du mal à se faire et bien des facilités à se défaire. Certains de ces textes feront partie d’une pièce qui est en cours d’écriture.


Lecture du Mercredi 6 avril 2005 : LOW, de Daniel Keene

Avec : David Nunez, Déborah Zrihen. Mise en lecture : Jean-Paul Sermadiras Traduction : Séverine Magois

Voilà un auteur australien dont le théâtre connaît, en France, un succès grandissant. Ses personnages n’ont rien de héros. Marginaux pour la plupart, et pas forcément par choix, ils ont simplement été mis à la porte de la vie. Ils débordent d’humanité, mais sont parfois tellement démunis, émoussés ou écrasés par l’existence qu’ils en deviennent presque inhumains. C’est en cela qu’au détour d’une phrase ou d’un mot, ils nous donnent à réfléchir sur notre condition d’hommes. Car dans le monde d’aujourd’hui il ne suffit pas d’avoir pour être. L’écriture de Daniel Keene a ceci de formidable qu’elle est indéniablement contemporaine sans jamais tomber pour autant dans les affres de la mode et de la facilité. C’est une écriture exigeante, honnête, rigoureuse, et éminemment théâtrale. Daniel Keene est un auteur rare et il convient de poursuivre et d’approfondir la découverte de son oeuvre. La lecture se fera en présence de sa traductrice, Séverine Magois, que nous remercions pour sa patience et l’intérêt qu’elle a porté à l’accomplissement de ce travail.


Lecture du Mercredi 2 mars 2005 : Topographies, de Noëlle Renaude

topographies.jpgAvec : Jean-Claude Bolle-Reddat, Sylvain Bolle-Reddat, Marc Bottiau, Marc Di Salvo, Cédrick Lanoë, Cyrille Louge , Bernez Moal, Blandine Pélissier et Catherine Rétoré. Mise en lecture : Jean-Paul Sermadiras

Plutôt que de résumer l’irrésumable, plutôt que de discourir sur ce théâtre de non discours, nous préférons vous proposer un extrait de TOPOGRAPHIES (4 cartes), texte inédit de Noëlle Renaude :le téléphone sonnera dans la maison ils n »entendront pas puis quand ils rentreront ils ne sauront pas que Peggy les a appelés pour leur dire « Carlo est parti » ils sortiront l’entrecôte du frigidaire il mettra la table dans la cuisine elle saisira la poêle « je la coupe en deux pas faim » il se fâchera « faut manger de la viande » le téléphone sonnera il ira répondre elle fera fondre le beurre  « beaucoup trop de beurre » hurle la famille au complet puis elle posera la demi entrecôte dans la poêle puis il reviendra « une erreur » il criera « pas trop cuite ma viande qu’est-ce que tu vas manger ? » elle versera la viande dans l’assiette puis le regardera couper mâcher « tu n’as pas faim  » « je vais prendre une golden je ne digère que ça les goldens » et lui songera si on nous voyait et il a honte oui honte, puis bon, après tout, c’est la vie.


Lecture du Mercredi 9 février 2005 : Théâtre de Chambre, de Jean Tardieu

Avec : Marc Bottiau, Cédrick Lanoë, Raphaëlle Rouyer et Déborah Zrihen. Mise en lecture : Cyrille Louge

« J’ouvrais par intervalles la porte de ce grenier : mon « théâtre de chambre »[…] J’entendais quelques rires, des éclats de voix, quelques répliques furtivement échangées, et je voyais apparaître sous le rayon du projecteur quelques êtres ridicules ou aimables, touchants ou terribles, qui semblaient échappés d’une aventure plus ample ».Écrivain inclassable et éclectique, Jean Tardieu a toujours refusé les écoles et évité les honneurs. Son écriture aux frontières élastiques, inhospitalière aux grands courants littéraires contemporains tout en ayant des traits communs avec chacun d’eux, se voulait soeur de l’art du peintre et du musicien, dont la liberté d’écriture, affranchie du sens, éveillait en lui « les tourments de la plus noire jalousie ». C’est au début des années cinquante qu’il connaît le succès, grâce à ses petites pièces mettant en jeu l’exercice du langage. Dans une démarche qu’il voulait proche du « Clavecin bien tempéré » de Bach, son théâtre est un laboratoire de formes et d’expressions, de variations sur le langage, dont le motif est un objet théâtral plutôt qu’un sujet.Les quatre petites pièces présentées ici poussent chacune jusqu’à l’absurde un procédé de langage ou théâtral (le monologue, l’aparté…), émaillées çà et là de poèmes et de voix d’enfants, où percent parfois des accents plus troublants. »Voilà plus de trente ans que j’attends de vivre. Ai-je vécu ? Sans doute quelqu’un a vécu. Mais ailleurs, quelqu’un d’autre est resté, un petit d’autrefois que je connais bien. Celui-là depuis toujours est demeuré, celui-là toujours à la même place demeure. Il attend, il m’attend et à travers la distance énorme il me fait des signes désespérés. »


Lecture du Mercredi 12 janvier 2005 :  Une frite dans le sucre suivi de La chance de sa vie, De Alan Bennett (extraits de « Moulins à paroles »)

Avec : Déborah Zrihen et Cyrille Louge. Mise en lecture : Xavier Valéry

moulins_paroles.jpgAuteur anglais méconnu, Alan Bennett s’inscrit dans une vraie tradition de culture populaire, loin de cette volonté, noble certes mais trop souvent élitiste, d’intellectualisation du théâtre. Alan Bennett n’a pas de message à soutenir. Il raconte la vie simple des petites gens. Cette vie si simple et si banale… En apparence. Et il nous amène à nous poser cette question : le commun des mortels est-il si commun que cela ? Ce jeune homme, vieux garçon qui semble « ne jamais rien dire » et qui s’occupe si bien de sa maman, gaspille sa vie et son intelligence, n’osant pas assumer sa sexualité et prendre son existence en main !(« Une frite dans le sucre »). Cette jeune femme pas très « intéressante » est aveuglée par l’ambition de briller au cinéma. Résultat : elle ne décroche que des rôles de faire-valoir dans des séries Z quand ce n’est pas des films X…(« La chance de sa vie »). Bref des gens comme nous, que l’on a croisés dans sa rue, que l’on croise peut-être tous les jours dans son immeuble, qui n’ont l’air de rien mais qui en secret dissimulent les plus atroces et dramatiques secrets… Ces petites tragédies ordinaires qui remplissent nos vies ! Avec une finesse d’esprit et une subtilité de style incomparables, Bennett dissèque ce qu’il y a de plus intime en l’être humain, l’air de rien, sans besoin de racoler, sans volonté de démontrer. Lire Bennett : c’est assumer le fait que nous ratons nos vies, c’est revendiquer le fait que l’on peut en rire et… C’est finalement se sentir un peu moins seul !


Lecture du Mercredi 1er décembre 2004 : Diktat, De Enzo Cormann

Avec Thierry Gibault, Xavier Valéry, Et la voix de Déborah Zrihen. Mise en lecture : Jean-Paul Sermadiras

Piet et Val sont demi-frères. Leurs pères respectifs appartiennent à deux communautés différentes qui entre de trop rares moments de paix se font la guerre. Après un dépit amoureux, Piet, 22 ans, quitte sa mère et son frère de 8 ans pour s’engager comme médecin dans l’armée. La guerre terminée, il fait le deuil de sa famille dont il est resté sans nouvelles et entame une brillante carrière de psychiatre et de politicien. Au début de la pièce, à la veille d’être nommé ministre de la santé, il reçoit un courrier de son demi-frère Val, qui lui donne rendez vous après un long silence de vingt-cinq ans. En à peine quarante huit heures, ces deux hommes que tout unit et que tout sépare vont se retrouver, se perdre, se découvrir, se haïr, s’aimer… Enzo Cormann signe ici un texte qui touche à la tragédie sous sa forme la plus noble, « une tragédie contemporaine ». Quand nos origines nous rassemblent et nous séparent, quand l’amour, pour exister, doit affronter deux communautés ennemies, tout vole en éclats et il n’y a plus d’issue, ministre ou professeur, le social implose, c’est la séparation ou la mort. Pour vivre leur amour fraternel, Piet et Val doivent aller jusqu’au bout, ailleurs, car ici il n’est nulle place pour eux… Peut-être le syndrome d’Antigone.


Lecture du Mercredi 3 novembre 2004 : Barrio Florés, De Philippe Claudel

barrio_flores.jpgAvec : Delphine Robert, Les Musiciens du Groupe Moderato Tangabilé Et les voix de Christian Bouillette, Jean-Claude Bolle-Reddat, Olivier Ythier, Marc Bottiau, Thierry Gibault, Morgane Sermadiras, Ilies Bahari. Adaptation et mise en scène : Jean-Paul Sermadiras

Des notes, des mots… comme l’acteur lit les mots, le musicien lit les notes. Musique et littérature ont rendez-vous. Le tango d’Astor Piazzola fait danser la poésie de Philippe Claudel qui, avec Barrio Florés, nous livre un texte d’une grande tendresse. Dans un recoin de Cuba – le « barrio » – la population démunie se réfugie dans le rêve pour continuer à vivre. Ce quartier, avec ses femmes, ses hommes, ses héros, ses artistes, ses joies, ses peines, nous conduit vers un ailleurs où l’imaginaire doit prendre le pas sur la réalité pour que la communauté subsiste. Le choix d’une mise en lecture s’est imposé pour ce texte. La fragilité de l’exercice nous a été nécessaire pour tenter de rendre celle de l’univers du « Barrio Florés ».Citons Marguerite Duras dans la post-face de  La Maladie de la Mort : « Ici le jeu serait remplacé par la lecture. Je crois toujours que rien ne remplace la lecture d’un texte, que rien ne remplace le manque de mémoire du texte, rien, aucun jeu ».


Lecture du Mercredi 13 octobre 2004 : Pour en finir une fois pour toutes avec la culture, de Woody Allen

Avec : Christophe Baillargeau, Marc Bottiau, Valérie Hameau, Maude Landau, Cyrille Louge, et Raphaëlle Rouyer. Mise en lecture : Jean-Paul Sermadiras

Pour sa première mise en lecture de cette nouvelle saison, « Ici ou ailleurs », la Compagnie du Pas Sage a choisi des textes de Woody Allen.Chausser les fameuses lunettes de Woody, c’est découvrir tout ce qu’on a toujours regardé du monde sans jamais oser le voir. C’est risquer de glisser sur une digression fantasque, de déraper dans un fou rire, ou de tomber sur une vérité. Maître de l’absurde et virtuose de la dérision, le Professeur Allen nous tend un miroir où le sérieux est pris de hoquet, où les soupirs deviennent des sourires, où la tristesse s’étouffe dans une quinte de rire, et où nos travers apparaissent mieux croqués que jamais. L’insaisissable Woody, par sa fantaisie, son humour et sa clairvoyance, nous tiendra toujours en haleine.


Lecture du Mercredi 2 juin 2004 : Un conseil de classe très ordinaire, De Patrick Boumard

conseil_classe.jpgAvec : par Désordre Alphabétique : Christian Bouillette, Sezny Flandrin, Déborah Zrihen, Edith Vernes, Cyrille Louge, Xavier Valéry, Delphine Robert, Jean Peyrière, Jonathan Mooney, Lorraine Gugliemet. Mise en lecture : Jean-Paul Sermadiras

En cette période de fin d’année scolaire, la Compagnie du Pas Sage vous propose une histoire simple, « presque banale » comme le précise son auteur, mais une histoire vraie. Une histoire ? Plus exactement un épisode. Un épisode incontournable de la vie scolaire et qui a son importance puisqu’il s’agit de l’incontournable conseil de classe qui ponctue de manière trimestrielle la vie des professeurs, du personnel encadrant un établissement scolaire dont le proviseur, des élèves et également de leurs parents.  Patrick Boumard, qui est lui-même professeur, a décidé de retranscrire intégralement un conseil de classe d’un lycée de province jouissant d’une bonne réputation, à dominante scientifique. Plus précisément, le conseil de classe de fin d’année d’une terminale C juste avant le baccalauréat et les admissions en classes préparatoires. C’est un moment important car il décide de manière presque irréversible de l’orientation que certains élèves vont prendre ou vont être contraints de prendre. Ce conseil de classe « si ordinaire » comme Patrick Boumard le qualifie avec une certaine malice, nous montre combien cet exercice est difficile voire douloureux, combien les points de vue de chacun peuvent s’opposer en s’exprimant parfois avec une intransigeance cynique et combien certaines disciplines dans un établissement comme celui-ci prévalent sur les autres… On en arrive à se dire que le destin de certains élèves peut tenir à peu de choses.


Lecture du Mercredi 5 mai 2004 : Back in The Sixties, de Pierre Bergounioux

Avec Jean-Paul Sermadiras. Mise en lecture : Cyrille Louge

Avoir vingt ans dans les années soixante, c’était la porte ouverte à l’espoir d’une société meilleure et plus juste, mais à croire que les rêves courent moins vite que la réalité. L’un des derniers vestiges de ces idéaux se trouve dans les Caraïbes, il tente de conserver, contre vents et marées, la tangible consistance de la réalité. Isolée, pâlie, soumise au blocus des États-Unis, Cuba s’ancre dans les mers comme un fragment préservé de ces temps où l’utopie avait un sens.  On peut y marcher les yeux ouverts,mais on se demande alors si l’on ne serait pas en train, pour le coup, de rêver.Là-bas, l’auteur retrouve les miniatures de sa collection Dinky Toys, mais en grandeur nature, dans les couleurs délavées des années 60. Il se trouve face au temps qui semble s’être arrêté,entre passé et présent, entre rêve et réalité, pour murmurer l’espérance d’un avenir qui reprendrait là où il s’est arrêté, il y a presque trente ans, après la parenthèse désenchantée. Pierre Bergounioux est né à Brive-La Gaillarde en 1949. Ancien élève de l’École Normale Supérieure, il enseigne le Français. Pour lui, « les trente dernières années se ramènent à rien. Elles constituent une régression sans précédent dans les domaines de l’innovation intellectuelle et de la lutte politique ». Oublieux de la question de la répartition, le monde a basculé d’un seul côté, celui de l’argent et du profit, du partage inégal. Les grands combats pour une société plus juste, plus généreuse, ne sont que de vagues et lointains souvenirs.


Lecture du Mercredi 7 avril 2004 : Desproges, florilège ! D’après Pierre Desproges

desproges_florilege.jpgAvec : Déborah Zrihen, Xavier Valéry, Cyrille Louge, Marc Bottiau. Mise en lecture : Jean-Paul Sermadiras

Pierre Desproges a marqué toute une génération et bien plus encore. Rares sont les humoristes qui auront comme lui su conjuguer la grivoiserie au verbe élégant. Un journaliste écrivait : « Desproges appartient à la fois à deux espèces rares en voie de disparition : les comiques lettrés et ceux qui font rire ». Mais Desproges, ce n’est pas qu’un comique. C’est aussi une vision du monde. En cela il nous manque : son impertinence, sa bouille chafouine de petit garçon espiègle, sa vision très fine de la société, ses traits d’esprit fulgurants, sa méchanceté savoureuse… Il nous manque encore plus aujourd’hui alors qu’une certaine forme de déclin envahit nos écrans de télévision, cet outil qu’il utilisait et qu’il dénonçait déjà. Quelle serait sa plaidoirie au « Tribunal des flagrants délires » face à la pauvreté de ce que nous servent aujourd’hui les chaînes de télé, face à la folie dans lequel notre monde vacille, face aux inégalités croissantes, face au pouvoir qui perd la boule ?La réponse est tout simplement dans ses écrits où, avec cette aptitude à cristalliser les dysfonctionnements d’un monde, il pourfendait déjà tous ses maux. Reste donc ses écrits qui à chaque nouvelle lecture sont une découverte tant la richesse du style est foisonnante, tant la pertinence des propos pousse à la réflexion, tant la drôlerie provoque ce que le rire a de plus franc, de plus spontané : le fou rire !


Lecture du Mercredi 10 mars 2004 : Les Vacances, De Jean-Claude Grumberg

les_vacances.jpgAvec : Déborah Zrihen, Silvana Gasparini, Xavier Valéry, Cyrille Louge, Jean-Paul Sermadiras. Mise en lecture : Jean-Paul Sermadiras

Outre le succès de L’Atelier, Jean-Claude Grumberg a écrit de nombreuses pièces courtes dont Les Vacances font partie et dans lesquelles il interroge avec une ironie mordante notre société sur ses habitudes, ses mœurs et ses travers. Dans Les Vacances, il décrit avec un humour féroce un couple de français bien de chez nous accompagné de leurs deux fils en vacances en Grèce. Des « Bidochon » qui ont fait leur cet adage de Pierre Desprosges « les étrangers sont nuls » et qui de fait s’autorisent toutes les remarques désobligeantes, toutes les critiques acerbes, tous les comportements grossiers envers le pays qu’ils visitent, ses habitants et sa culture. Tout le monde s’y reconnaîtra dans ses moments les moins glorieux : vantardise, grossièreté, couardise, mauvaise foi et malhonnêteté… Autant d’ingrédients qui font de ces gens-là une authentique famille de français moyens en vacances. L’œuvre de Jean-Claude Grumberg a été inscrite récemment au répertoire de la Comédie-Française.


Lecture du Mercredi 4 février 2004 : En Toutes Lettres, De Françoise Rey et Rémo Forlani

Avec : Déborah Zrihen, Xavier Valéry. Mise en lecture : Jean-Paul Sermadiras

Au cours d’une soirée littéraire très protocolaire, un scénariste fait la brève mais fatale rencontre avec une romancière. Et c’est le début d’une passion épistolaire amoureuse. Ils s’écrivent sans se connaître. Puis se rencontrent une deuxième fois dans un bar puis une troisième dans une chambre d’hôtel… Ils continuent de s’écrire, de se découvrir, de se fuir… C’est ce que la romancière Françoise Rey (La Femme de papier, Des camions de tendresse, Marcel Facteur… ) et l’auteur dramatique Rémo Forlani (Les gros Mots, Au bonheur des chiens… ) ont vécu « En toutes lettres » par l’entremise d’un malicieux éditeur, Franck Spengler.


Lecture du Mercredi 7 janvier 2004Manuel Bref et Circoncis des Relations Franco-Algériennes, de Fellag

manuel_fellag.jpgAvec : Déborah Zrihen , Marc Bottiau et Jean-Paul Sermadiras. Mise en lecture : Jean-Paul Sermadiras

Auteur et comédien, Fellag s’attache depuis toujours à dépeindre l’Algérie, son pays, avec un humour plein d’allégories.Ici il nous parle d’un couple mixte : Zoubida et Michel, mariés depuis quatre ans. Zoubida est algérienne, quant à Michel… il aime Zoubida et a toujours voulu connaître son pays natal et sa famille ! Avec finesse, Fellag s’attache autant à décrire les contradictions d’une femme occidentalisée mais toujours prisonnière de coutumes rétrogrades que celles d’un pays en pleine crise de transition.


Lecture du Mercredi 3 décembre 2003 : Yossel Rakover s’adresse à Dieu, de Zvi Kolitz

Avec Xavier Valéry.  Mise en lecture : Jean-Paul Sermadiras

Dans le ghetto de Varsovie, quelques heures avant sa mort, un juif polonais décide de parler à Dieu d’égal à égal. L’intense apostrophe de Yossel Rakover qui appelle Dieu à la barre est un symbole de la révolte contre l’injustice.